Ce qui est fort
Je me retransforme en un Shanghai guy à Shanghai. Dans la chaleur, la chaleur de cette ville, la chaleur de toutes les grandes ville asiatiques, la chaleur. Je me perds dans la nuit, en me traversant les rues comme un chat sauvage, oui, un chat sauvage.
Shanghai a sa langue, ses pattes, son air, et sa mort, comme un chat. A quel âge une ville mourra? A quel point l'homme soit fou? Je ne suis pas très à l'aise à Shanghai, étant isolé, comme auparavant et comme toujours. Il manque une tolérance ici par rapport à Paris. Mais je suis Shanghaien, je dois être fidel à mon sang. C'est vrai? J'en suis un peu fatigué, et ce n'est pas la peine d'en penser trop.
Rien n'est changé, Shanghai n'a peu changé ces dernières années, comme la politique n'en également peu changé. L'argent vient et part, comme le bilan d'un foyer. Le désir apparait sur le visage des hommes, en déchirant le sourire des femmes. Le désir, le désir froid, et cruel. Je ne sais pas si je suis fidel aux valeurs de quelque part. Je ne sais pas quand je rentrerai à Shanghai pour la prochaine fois. J'écris des mots d'aucune valeur pour le moment, pour une vie d'aucune valeur.
Il n'existe pas de fleurs, lumières ou roses dans cette ville, on paie tout pour acheter tout. Tout ce que ne m'avait pas détruit m'a rendu plus fort, voilà pourquoi Shanghai est fort.