Iron Road
Il n'y a pas de différence essentielle de motivation quand à l'immigration chinoise entre la fin du 19e siècle et aujourd'hui en Amérique du Nord. Nous sommes venus pour une meilleure vie, pour que nos enfants déjà ou pas encore nés ne subissent plus les merdes de l'empire du moment. Les Chinois ne défendent pas leur langue ni leur culture natale. Ils se font naître et mourir comme les fleurs en vallée, qui se dispersent dans le vent. Ils sont en nature.
La musique de Er Hu pénètre tout le film, comme une épée nostalgique qui touche mon âme. Tant déchirante quand on part du pays natal, en s'engageant dans des affaires que l'on connait peu, tandis que le spectateur devant la scène sait que ce départ peut être définitif et sans retour. Un film peut rappeler l'histoire. Si elle était vraie, elle portera toujours une beauté, comme ces fleurs rouges au long du chemin de fer.
Ces Chinois ne sont pas à honorer. Ils sont là, au ciel, au sol; leurs descendants apportent un genre de douceur dans cette société grâce à leur culture d'origine; ils sont naturels, meurent et naissent.