Deux ans plus tard
Deux ans plus tard, je suis rentré à la maison.
Shanghai est encore la ville où j'ai grandi, pour toujours. J'aurai deux identités dans le reste de ma vie: québecois et shanghaien, une identité de choix et une autre de sang. Il pleuvait quand je suis sorti de l'aeroport, et dans l'autocar vers le centre ville. Je regardais les paysages du banlieu, les grands panneaux commerciaux accompagnés par fois de l'idéologie d'Etat. Je commençais à comprendre, voilà Shanghai, et voilà Chine.
Deux ans plus tard je suis rentré à Shanghai. Shanghai est encore Shanghai, pour moi et pour elle-même, plus prospère, et ni plus ni moins libre. Les Chinois est un peuple de bon coeur, bon et faible. Je n'ose pas parlé de la Chine, car je ne connais peu le reste de la Chine. Je ne connais que Shanghai qui est mon sang, mon amour et mon passé. J'aime tellement cette ville natale et l'ai tellement critiqué. Shanghai est une ville? Non, pour moi elle est une nation, avec sa propre mentalité et identité. Elle doit être une grande terre, mais son sang a été sali.
Je suis fier d'être Shanghaien, fidel à ses valeurs et son sang. C'était aussi à cause de cette fidélité j'ai quitté cette terre. J'ai quitté une terre salie de manière à être fidel à ce qu'elle doit être. A travers cette exile volontiers ma destinée a eu sa propre identité. L'identité se fait remarquer à l'intermédiare d'une série de choix courageux.
Deux ans plus tard je suis rentré à Shanghai. Quel bonheur de revoir mes parents et mon cher frère! Nous avons de nouveau pris le souper ensemble. Nous sommes de nouveau ensemble, de nouveau ensemble. J'ai grandi, cette fois.
Deux ans plus tard, Shanghai est encore shanghai, moi suis encore moi, parents sont encore parents, bonheur est encore bonheur. Le monde a beaucoup changé, mais nous sommes encore là. La Chine est un monde, elle doit être une terre de grande confiance, mais elle est malade maintenant.