Sourire de l'identité
Je suis Shanghaien, Québecois ou simplement citoyen mondial? J'en sais rien. Marcher, la nuit, dans la rue lumineuse de Shanghai, parler avec les filles et les vieux amis de ma vie, j'en sais rien. Dans le souvenir de Paris et de Montréal, j'en sais rien. Identité, une piège ou un festin?
Je me rappelle un jour à Montréal, Chez une immigrante venant de Pologne avant vingt ans. Il y avait du monde, un party, on danse, on parle, il parait que la vie est petite et le monde de même. Ma vie semble petite. Je suis encore là, suis toujours possible de m'engager dans un amour ou étouffé par une tristesse à un moment. Pendant les jours où j'ai commené à écrire en français, rien n'a été changé et quelque chose s'est changé. Ce qui se sont changés sont réels, melés de mon sang. Depuis quinze ans j'établis une vie comme ça. Je ne suis ni Chinois ni Shanghaien, mais un homme comme ça. J'ai choisi une langue, un pays et une nationalité un jour. Quelques amours sont perdus, et je m'en souviens pour toujours.
Un jour, je vais sourire
vers le soleil, vers les gens qui m'ont fait du mal
je vais sourire de larmes
un sourire dans le sourire
les mots sont perdus dans ce sourire
le passé caché dans les rides de sourire
demain moqué par ce sourire
il sera un sourire
rien d'autre, un sourire de tristesse et de la Chine
un sourire de l'amour perdu
un sourire des moments de fragilité, où les doigts perdent leur force sur clavier
un sourire, vers l'écran, comme un miroir reflète quelques souvenirs ambigüs
sourire, dans ton songe
tu souris
Personne ne t'entend