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Shin-Yiuih
16 octobre 2007

La mémoire

oui, les joies
les jours passés
les passés écoutés furtivement contre le mur
la disparition de quelqu'un et son chemin
les morts, et leurs visages au fond des herbes sauvages
les amoureux, et leurs histoires effacées sur le visage des morts

les panneaux solitaires au long de la rue
les longs soupirs qui s'en vont dans l'air
les épaules frissonnant dans le RER
les examens, les visages déçus des amoureux
les colères, et les voix évaporées

Les écoutes intimes, les palpitations après la colère
Les oublis, les années
Les personnes qui restent toujours
Les personnes qui restent toujours avec toi
Les questions sur le pays natal
Vers lequel ils se rendent

Les personnes qui changent et qui changent en apparence
Les phrases libres
Les hommes fantômes dans tes songes
Les décédés
Les gens qui tiennent une place dans le cimetière du coeur
Lui, nous, n'importe qui
tiennent tous, peut être, un morceau de sol
Dans la tombe de quelqu'un

Chérie, je veux m'y épanouir
Au printemps
Je veux mourir et pourrir dans ton coeur
en m'inscrivant dans la mémoire des larves de mouche et vers de terre
retenu par tes larves de mouche et tes vers de terre
Je veux être une tombe qui demeurerait
Même si tu l'extripais
Il y demeurait quand même quelques cellules de mes spermes dans tes fruits et ta caule
Chérie, voilà mes voeux les plus chers

La version chinoise de ce poème

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Shin-Yiuih
Shin-Yiuih

语言的边界。生命是彻底的声音。是远处的天边传来的不息的声音。像许多不息的芦苇,生生不息。
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